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Gérone inaugure les travaux réalisés pour rendre la dignité à sa fosse commune, ainsi que la signalisation de l'ancienne prison régionale.

Avec le soutien du Mémorial Démocratique, la commune de Gérone rend la dignité à la fosse commune du vieux cimetière municipal, et signalise l'ancienne prison régionale installée dans le séminaire diocésain.

Grâce à la collaboration que le Mémorial Démocratique et la mairie de Gérone ont maintenue en faveur de la récupération de la mémoire historique et de ce qui en constitue le patrimoine dans notre ville. Le projet a débuté par la signalisation de l'abri antiaérien du Jardí de la Infància, un prolongement du Musée d'histoire et fait désormais partie du Réseau d'espaces de mémoire historique de Catalogne.
Entre le 8 mars 1939 et janvier 1945, c'est-à-dire à l'issue de la guerre civile et dans les premières années de la dictature franquiste, plus de cinq cent personnes furent fusillées à Gérone contre les murs du cimetière et, à de très rares exceptions près, leurs corps y furent jetés dans la fosse commune.
L'autre espace de mémoire à avoir été signalisé est l'ancienne prison régionale, laquelle, entre 1939 et 1942, abrita jusqu'à 3 000 personnes, dont la plupart avaient été jugées ultra sommairement devant un conseil de guerre et condamnées à des peines de 6 à 30 années de réclusion ou à l'exécution capitale. Jusqu'en 1942, cette prison occupa l'édifice du séminaire diocésain; on calcule que 2 145 hommes y étaient enfermés en 1940. Tout d'abord recluses dans une salle spéciale aménagée dans le choeur de l'église du séminaire, les femmes incarcérées furent rapidement transférées au couvent des Adoratrices, de Gérone, qui devint ainsi la prison centrale pour femmes . À partir de 1942 et jusqu'en 1967, la prison pour hommes sinstalla au couvent des Clarisses de Salt.